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Philippe Descola est l’anthropologue français aujourd’hui le plus commenté dans le monde, au point d’apparaître comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss. Il revient ici sur sa trajectoire, qui l’a mené de l’Ecole normale supérieure au Collège de France ; sur les discussions qui ont animé l’anthropologie des années 1970 et 1980 ; sur son expérience du terrain aux côtés des Indiens Jivaros, et les leçons qu’il en a tirées. Il éclaire ainsi les enjeux de sa pensée : l’héritage du structuralisme, mais surtout la genèse et l’ambition de son maître-livre Par-delà nature et culture. Cette synthèse des façons dont les humains envisagent leurs relations avec les non-humains décrit les quatre grandes « compositions de mondes » (animisme, naturalisme, totémisme, analogisme) qui caractérisent nos façons d’habiter une planète remplie de plantes, d’animaux ou d’esprits. Ces entretiens, qui introduisent à l’une des critiques les plus inventives du modèle occidental, constituent un plaidoyer passionnant pour une manière de coexister avec « un plus grand nombre de non-humains ».

Philippe Descola : Né en 1949, titulaire de la chaire d’anthropologie de la nature au Collège de France, il a entre autres publié : La Nature domestique. Symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar (1986) ; Les Lances du crépuscule (1993) ; Par-delà nature et culture (2005) ; La Fabrique des images (2010).

La Compositions des mondes, Philippe Descola, Flammarion, 10/2014, 288 pages